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3 novembre 2025

Sereema : la donnée au service de la performance éolienne

Sereema est une entreprise montpelliéraine née en 2015 reconnue pour ses solutions d’optimisation des performances des turbines éoliennes. Grâce à une R&D intense et continue, à des partenariats académiques solides dès sa naissance, elle a sans cesse innové pour rendre l’exploitation des parcs éoliens plus fiable, plus précise et plus rentable.

Nous avons rencontré Jérôme Imbert, fondateur et dirigeant de l’entreprise, pour qu’il nous éclaire sur le parcours, les fondements technologiques et les ambitions de Sereema.

Des centrales ENR à l’idée fondatrice : une trajectoire orientée vers l’optimisation

Jérôme Imbert

Avant de fonder Sereema, Jérôme Imbert a passé plus d’une décennie dans le secteur de l’exploitation énergétique, d’abord dans les centrales nucléaires et thermiques, puis dans les énergies renouvelables. Ce parcours à fortifié sa conviction qu’il fallait se diriger vers les énergies renouvelables afin de sortir des fossiles sans tarder, nous avons là l’origine de Sereema.

Son parcours lui a permis lui a permis de mesurer à quel point l’exploitation des centrales ENR – notamment éoliennes – souffrait d’un déficit d’outils de pilotage et d’optimisation, en comparaison avec d’autres filières comme le pétrole offshore.

« Dans les renouvelables, tout est jeune, et les pratiques d’exploitation restent largement perfectibles. Mon intuition de départ était simple : pour améliorer la performance des turbines, il fallait aller chercher de l’optimisation via la donnée », résume-t-il.

Encore fallait-il disposer de données précises, à haute fréquence, représentatives du comportement réel de la machine. C’est cette idée qui a donné naissance au premier concept technique de Sereema : un boîtier embarqué sur les éoliennes, capable de capter et transmettre des données fines sur leur fonctionnement.

Une R&D qui précède l’entreprise

La genèse de Sereema est indissociable de la collaboration scientifique nouée très tôt avec des laboratoires académiques, en particulier l’IMFT (Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, laboratoire labellisé du Carnot ISIFoR) et l’IES (Institut d’Électronique du Sud – Montpellier).

Diplômé de l’ENSEEIHT, Jérôme Imbert connaît bien l’IMFT, et c’est tout naturellement qu’il a sollicité son ancien camarade de promo, le professeur Dominique Legendre pour l’accompagner sur une première phase d’étude. L’objectif : mieux comprendre l’interaction vent-machine pour en tirer des diagnostics robustes et des indicateurs d’optimisation fiables.

« On a commencé par deux stages à l’IMFT. Cela a permis d’avancer sur les premières briques logicielles de Sereema qui ont été validées par les chercheurs. »

Ce socle scientifique s’enrichit rapidement avec un projet lauréat du concours i-Nov, soutenu par le ministère de la Recherche, qui permet d’obtenir une première visibilité et de convaincre des investisseurs.

Dans la foulée, Sereema est créée. Un logiciel co-développé avec l’IMFT voit le jour, et l’entreprise dépose un premier brevet en propre. Dès ses origines, l’entreprise s’appuie sur une stratégie de R&D partenariale ambitieuse.

Mise en place d’un boîtier Windfit

Une innovation continue au service de la performance

Depuis ses débuts, Sereema n’a cessé d’enrichir et de perfectionner sa technologie, en intégrant davantage de capteurs, en affinant ses méthodes de traitement de données, et aujourd’hui en s’ouvrant à l’intelligence artificielle.

Le cœur du dispositif reste le Windfit, un boîtier intelligent fixé directement sur les turbines. Il enregistre des données à haute fréquence, analyse en continu les comportements de la machine, et produit des recommandations précises pour améliorer ses performances. L’un des enjeux majeurs identifiés : l’orientation optimale de l’éolienne par rapport au vent. Longtemps mal documentée elle induisait une déperdition énergétique et financière.

« On utilise aujourd’hui des capteurs ultrasoniques et magnétiques pour mesurer finement l’attitude de l’éolienne. Cela permet de déterminer le bon angle de réglage de la turbine, et ainsi d’accroître son rendement. »

Au fil des années, l’entreprise a aussi enrichi sa capacité de diagnostic en exploitant les données issues du champ magnétique ou de l’accélération, tout en recourant à des moteurs d’IA pour traiter des volumes croissants d’information.

Le boîtier Windfit installé au sommet de l’éolienne

Et demain ? Vers l’éolien augmenté

Aujourd’hui, Sereema opère en France et en Europe. Elle a diagnostiqué près de 2000 turbines dans 17 pays et se positionne comme un partenaire de fiabilité pour les exploitants. Son approche permet non seulement d’allonger la durée de vie des turbines, mais aussi de fournir un service à forte valeur ajoutée aux clients. Les activités et enseignements acquis par Sereema lui permettent également de remonter des pistes d’amélioration possibles aux concepteurs de turbines.

Les ambitions de l’entreprise ne s’arrêtent pas là :

« Nous envisageons un jour de contribuer à la conception ou à l’amélioration des nouvelles générations d’éoliennes. Notre expertise pourrait y trouver pleinement sa place. »

Entreprise technologique résolument tournée vers l’optimisation des énergies renouvelables, Sereema illustre à merveille le rôle central de la recherche appliquée et partenariale dans la transition énergétique.

 

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