Géologue, directeur de recherches à l’IRD au sein de l’UMR GET (Géosciences Environnement Toulouse), Patrice Baby arpente les Andes depuis de longues années. Professeur associé à l’Université de Pontificale Catholique du Pérou (Pontificia Universidad Catolica del Peru) il a participé à la création de l’École doctorale Franco-Péruvienne en Sciences de l’Ingénierie et Géosciences en 2016. Membre du CCOS (Comité d’Orientation Stratégique et Scientifique) du Carnot ISIFoR il revient aujourd’hui sur la naissance de cette école, son implication en son sein et sur le fructueux partenariat noué avec le Pérou.

©Patrice Baby (IRD)
Depuis combien de temps existe l’école doctorale Franco-Péruvienne? Comment est-elle née?
L’École Doctorale Franco-péruvienne en Sciences de l’Ingénierie et Géosciences (EDFPCIG) a été créée en 2016, suite à un accord de collaboration signé entre le Conseil national pour la science, la technologie et l’innovation technologique (CONCYTEC), le Fonds national pour le développement scientifique, technologique et l’innovation technologique (FONDECYT), l’Université catholique pontificale du Pérou (PUCP), l’Université nationale San Antonio Abad Del Cusco (UNSAC) et, du côté français, l’Ambassade de France au Pérou, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). Cet accord a vu le jour grâce aux initiatives conjointes de l’IRD, de l’UPPA et de la PUCP.
L’objectif général étant de former une nouvelle génération de chercheurs et promouvoir les échanges et la coopération scientifique franco-péruvienne, par l’attribution de bourses de doctorat dans le domaine des sciences de l’ingénieur et des géosciences en France et au Pérou sous forme de « cotutelle » et de « codirection ».
Quel a été l’apport des français à cette école ?
Coté français, les bourses sont actuellement financées par l’IRD et l’Ambassade de France au Pérou.
Les négociations ont bénéficié de la présence de l’IRD au Pérou, qui suit de près le cadre administratif. Des chercheurs IRD sur place sont co-encadrants de doctorants.
Les universités françaises jouent un rôle important puisqu’elles sont nécessairement impliquées dans les co-tutelles. En géosciences, l’Université de Toulouse, l’Université de Pau et l’Université de Grenoble ont accueilli des doctorants péruviens en co-tutelle avec la PUCP.

©Patrice Baby (IRD)
En tant que chercheur au GET à quel niveau intervenez-vous au sein de cette école doctorale ?
En premier lieu, j’interviens en tant que co-encadrant de doctorant. Je co-encadre actuellement une thèse sur les minéralisations d’or et les systèmes pétroliers, en co-tutelle entre l’Université de Toulouse et la PUCP. Cette thèse est d’ailleurs en partie financée par un projet de l’institut Carnot ISIFOR (projet AsCOCrit).
Je suis actuellement affecté au Pérou, où je suis Professeur Invité à la PUCP dans le cadre d’accords de coopération entre l’IRD et la PUCP. Je donne des cours à l’École d’Ingénierie Géologique, je participe à divers programmes de recherche en liaison avec l’exploration minière. J’encadre des étudiants péruviens à différents niveaux (diplôme d’Ingénieur, Master, Doctorat). Je travaille directement avec Silvia Rosas, responsable de l’École de Géologie de la PUCP, et de l’École doctorale franco-péruvienne, ce qui me permet de suivre de près l’évolution de l’École doctorale, et d’intervenir à la demande sur certaines décisions.
Comment à quel moment l’institut Carnot ISIFoR vous a aidé dans vos recherches ?
Je dois dire que je suis l’Institut Carnot ISIFoR depuis ses débuts, je suis membre de son COSS depuis sa fondation.
Mes recherches au Pérou sur les géoressources ont été considérablement soutenues par ISIFoR qui a financé et qui continue à financer plusieurs projets en coopération avec des institutions péruviennes.
Donc, oui ISIFoR m’a soutenu dans mes recherches au Pérou. Cette aide d’ISIFoR à la coopération internationale est à valoriser